Nom du blog :
collectifdesmonitrices
Description du blog :
Cadre d'echanges entre monitrices et sympathisants sur leur situation socioprofessionnelle.
Catégorie :
Blog Association
Date de création :
21.02.2013
Dernière mise à jour :
23.02.2013
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Par Anonyme, le 09.07.2020
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Par Anonyme, le 16.02.2019
Dakar, le 18 février 2013
Lettre ouverteà M. Khalifa SALL, Maire de la Ville de Dakar
Monsieur Le Maire,
C’est avec le cœur gros de chagrin que nous vous adressons cette lettre pour interpeller votre conscience, attirer l’attention des pouvoirs publics et prendre à témoin l’opinion nationale sur la situation que nous vivons depuis quelques années.
Nous sommes environ 50 Monitrices qui exerçons dans 17 Centres Socioculturels de Dakar. Nous sommes des travailleurs sociaux venant en aide aux jeunes filles issues de milieux défavorisés et exclues du système formel d’enseignement. Les formations que nous dispensons permettent de maintenir ces jeunes filles dans un cursus d’enseignement professionnel en leur conférant une qualification professionnelle pour une bonne insertion socioprofessionnelle. Chaque année, environ 1000 jeunes filles titulaires d’une attestation de fin de formation, parviennent ainsi à retrouver une autonomie et un équilibre de vie. Nous contribuons ainsi à prévenir les risques d’exclusion sociale.Mais, nos conditions de travail sont extrêmement difficiles. Notre carrière professionnelle souffre de plusieurs maux. Jugez-en vous-même :
- L’indemnité perçue par chacune d’entre-nous varie entre 25.000 FCFA et 35.000 FCFA, selon les Centres socioculturels. Et, cette rémunération, qui ne représente, en fait, que l’indemnité de transport, n’a pas évolué depuis une vingtaine d’années.
- Nous n’avons aucun contrat de travail et, de ce fait,nous ne bénéficions d’aucune prise en charge médicale, encore moins de plan retraite puisque nous ne sommes affiliés ni à l’IPRES et ni à la Caisse de Sécurité Sociale ; nous qui sommes, en majorité, des mères de famille.
Faceà cette situation, nous les Monitrices des 17 centres socio-culturels de Dakar qui sont de votre ressort, vous demandons de prendre les dispositions idoines avant qu’il ne soit trop tard ; car nous sommes arrivéesà un point critique. Ainsi, nos interrogations se multiplient et notre désarroi persiste : Sommes-nous des laisser pour compte ? Y’a-t-il une réelle volonté de se pencher sur notre sort ?
Veuillez croire, M. le Maire, que le doute nous taraude l’esprit. N'est-il pas légitime de nous interroger et de rester méfiantes face à tant d'incohérences entre les paroles et les actes ? Pourquoi la revalorisation de nos salaires tarde ? Pourquoi ne sommes-nous toujours pas recrutées comme promis ?
Malgré plusieurs tentatives, nous avons l’impression que vous, M. Le Maire, cherchez à nous éviter. Chaque fois c’est des rendez-vous manqués. Votre secrétaire nous sert invariablement la même rengaine : ‘‘le maire est en voyage’’. Alors qu’au sortir de notre unique et seule entrevue, en 2009, vous nous aviez promis de prendre les dispositions idoines pour régulariser notre situation. Plus de 3 ans après, nous nous interrogeons légitimement sur votre volonté à apporter des solutions à nos problèmes. Entre temps, vous nous avez recommandé à une multitude de vos collaborateurs du Building communal sans résultat probant. On ne peut même pas compter sur les doigts des deux mains le nombre de vos agents qui nous ont reçues pour rivaliser de promesses. Le dernier à nous recevoir fut monsieur Moussa TAYA au Building communal. En vérité, il s’est toujours montré disponible à notre égard. En fin de compte, celui-ci nous a fait savoir que le dernier mot revient au Maire himself. C’est pourquoi, dès le début du mois de décembre 2012, nous avons sollicité une seconde audience avec vous. Et, depuis lors, nous courrons derrière cette 2e audience.
Faute de pouvoir mettre la main sur vous, nous vous adressons, M. le Maire, cette lettre ouverte pour vous crier notre désarroi et nous insurger contre la manière dont vous nous traitez. Nous aurions pu manifester bruyamment et porter des brassards rouges. Citoyennes à part entière, nous nous faisons un point d’honneur de dire clairement mais fermement notre vérité à défaut d’entendre nos autorités. Au-delà d’une discipline saine, nous réclamons le respect de nos droits fondamentaux. Au même titre que vos autres administrés qui sont l’objet de tous les égards, nous avons aussi le droit d’exercer notre travail et d’être prises en charge. Nous ne sommes pas moins méritantes que les autres !
En tant qu’élu de la région, votre rôle, Monsieur le Maire, est de nous rencontrer et de nous écouter. Votre devoir est de trouver des solutions aux problèmes que rencontrent vos administrés. Afin que les besognes fastidieuses ne riment point avec les rêves brisés. 17 centres socio-culturels, 988 élèves, 48 monitrices et leurs familles attendent vos décisions, Monsieur le Maire.
Collectif des Monitrices de Centres socioculturels de Dakar